Bonjour Thierry,
merci pour votre inscription et votre intérêt pour notre lutte, qui est aussi la votre.
Concernant votre problème, nous allons essayer d'être avec vous mardi, nous pourrons ainsi partager l'expérience du 11 rue de Suez. Il y avait beaucoup d'intrusions de junkies, et le renforcement de la porte (depuis hier) nous a offert notre première bonne nuit depuis des mois.
Plus généralement, notre principe n'est pas de constituer une énorme association qui tenterait de régler tous les problèmes du quartier, mais plutôt d'engager les habitants à se regrouper par immeuble ou groupe d'immeubles. Chaque structure travaille sur des problématiques de grande proximité, avec l'aide si nécessaire d'autres groupes. La proximité permet d'avoir des discussions avec les commerçants, les fauteurs de troubles, les voisins.
Il nous semble que cette manière d'attaquer un seul problème à la fois a plus de chance d'obtenir des résultats concrets que de tenter de tout prendre d'un bloc.
Par exemple pour Dejean, vous avez un millefeuille de soucis : vente à la sauvette, prostitution, drogues, saleté, et j'en oublie certainement. Essayer de se confronter à tout ça d'un seul coup me semble totalement improductif.
On peut en effet commencer par trouver un système le plus efficace possible pour empêcher les intrusions au 3.
Si cette action fonctionne, les autres immeubles s'y mettront, ce qui pourrait gêner les accès pour les toxicomanes et les prostituées. Ils auront peut-être tendance à trouver un endroit plus pratique.
Concernant le marché à la sauvette, on peut essayer de discuter avec les organisateurs. Si ça ne marche pas, une journée de bombardements à coup de ballons d'eau (par des habitants extérieurs à la rue) peut sans doute perturber les vendeurs.
Le proxénétisme est plus sensible, et sans doute plus dangereux, et il faut agir en accord avec la police uniquement. Mais nous avons des interlocuteurs avec qui établir des stratégies.
Croisons-nous pour en discuter.