Nous avons adressé un mail à Madame El Khomri dans la perspective de la réunion du 25 septembre 2012 pour lui faire différentes observations
Nos doutes d’abord. La nonchalance ou parfois la passivité des forces de l’ordre, policiers ou CRS près des vendeuses à la sauvette nous interroge sur l’ordre de mission qui a pu leur être confié. Ceci a été observé par certains d’entre nous et il faut parfois presque les interpeller pour qu’ils bougent.
Devant ces faits constatés nous lui faisons part de nos doutes sur la volonté d’hommes politiques comme Monsieur Daniel Vaillant, volonté pourtant affichée, quant à la mise en place et au bon fonctionnement de cette ZSP. Les réticences supposées seraient motivées par la crainte de réactions trop virulentes de la part de tous les contrevenants à l’ordre publics, que sont les communautaires préemptant l’espace public ou les bandes y sévissant.
Il y aurait donc une volonté de se contenter de rassurer les populations sans trop s’avancer pour l’instant dans la résolution des problèmes. Une action portant plus sur la psychologie des habitants que sur la réalité du terrain.
Ce genre de travail sur la perception que les habitants ont des problèmes de leur quartier nous l’avons vu avec la propagande d’EGO qui ne souhaitait rien de moins que de faire accepter les pratiques des toxicomanes dans le paysage du quartier comme normale.
Ces interrogations sont présentées comme hypothétiques. La suite nous en dira le bien fondé ou pas.
Si cela était fondé nous avons avancé que ces méthodes étaient périmées et que les habitants avaient, à tort ou à raison, plusieurs analyses politiques de la situation bien ancrées allant de l’explication type France Afrique impliquant du donnant-donnant sur la Goutte d’or jusqu’à la relégation parfaitement cynique sur le quartier des problèmes que le reste des parisiens ne veulent pas voir ni vivre.
De plus les différents groupes communautaires ou non communautaires (les bandes) ont déjà engagés depuis longtemps, plus de dix ans, un rapport de force gagnant qui leur donné la croyance (fausse ?) d’être dans une zone de droit sur mesure pour leurs activités.
Nous avons pointé qu’un échec de la ZSP serait catastrophique pour le gouvernement actuel et à la hauteur des espoirs qu’elle aura pu susciter.
Dans ce texte nous nous étonnons que le PSR d’octobre 2011 à février 2012 ait pu donner des résultats salués par tout le monde mais qu’on ne retrouve pas aujourd’hui avec les débuts de cette ZSP. Nous nous interrogeons également sur l’absence d’actions de ramassage des cartons qui fait que les vendeuses retrouvent instantanément après le passage des policiers leurs étalages quasiment intacts.
Nous avons fait un état des lieus sur la progression du commerce communautaire sur tous les secteurs, remarquant que pour la plupart de ces commerces et bar l’occupation de la chaussée apparait comme un réquisit essentiel, contrairement à d’anciens commerces africains qui ne jouaient pas la carte du communautaire exclusif et qui pour cette raison ont du partir. Nous citons parmi d’autres l’exemple d’un statuaire africain.
A partir de ce constat nous avons ébauché une analyse du modèle économique communautaire dont la forme principielle est, selon nous, à l’instar des vendeuses à la sauvette, cette préemption de l’espace public par la communauté aux fins privées de cette communauté et à destination exclusive de cette communauté. Un communautaire exclusif contrairement à ce qui s’est vu une douzaine d’année plus tôt, un entre soi sur un espace considéré à soi.
Les commerces de proximité, ou pour le dire autrement les commerces ouverts, ayant presque totalement disparu sur certains secteurs nous demandons ce qu’il en est de la politique affichée 10 ou 12 ans plus tôt de rétablir une mixité commerciale en utilisant les pieds d’immeubles sociaux ainsi que celle de la mixité du logement social. Et nous interrogeons évidement sur l’arlésienne, le marché des 5 continents.
Cette croyance d’un espace public régi par un « droit » particulier, négociable dans le temps et concédant une emprise quasi naturelle sur la rue, devra être ramenée à ce qu’elle est véritablement, une simple croyance au regard des lois de la République et celles du vivre ensemble.
Nous avons évoqué la prostitution esclavagiste implantée à tous les coins de rues et pointé précisément que son caractère franchement esclavagiste pourrait être une piste de réflexion pour aboutir à une solution consensuelle.
Nous avons rappelé que les bandes sont toujours sur l’ensemble de la rue Léon, le square Léon, et au delà pour faire leurs trafics de drogue (EGO n’a toujours pas été déménagé) en intimidant les gens.
Nous avons souligné sur tous ces sujets la nécessité que la Préfecture et la Municipalité travaillent en synergie, ce qui ne devrait plus être un problème.
Des réponses le 25 septembre.
Le Collectif Château rouge Goutte d’or
Nos doutes d’abord. La nonchalance ou parfois la passivité des forces de l’ordre, policiers ou CRS près des vendeuses à la sauvette nous interroge sur l’ordre de mission qui a pu leur être confié. Ceci a été observé par certains d’entre nous et il faut parfois presque les interpeller pour qu’ils bougent.
Devant ces faits constatés nous lui faisons part de nos doutes sur la volonté d’hommes politiques comme Monsieur Daniel Vaillant, volonté pourtant affichée, quant à la mise en place et au bon fonctionnement de cette ZSP. Les réticences supposées seraient motivées par la crainte de réactions trop virulentes de la part de tous les contrevenants à l’ordre publics, que sont les communautaires préemptant l’espace public ou les bandes y sévissant.
Il y aurait donc une volonté de se contenter de rassurer les populations sans trop s’avancer pour l’instant dans la résolution des problèmes. Une action portant plus sur la psychologie des habitants que sur la réalité du terrain.
Ce genre de travail sur la perception que les habitants ont des problèmes de leur quartier nous l’avons vu avec la propagande d’EGO qui ne souhaitait rien de moins que de faire accepter les pratiques des toxicomanes dans le paysage du quartier comme normale.
Ces interrogations sont présentées comme hypothétiques. La suite nous en dira le bien fondé ou pas.
Si cela était fondé nous avons avancé que ces méthodes étaient périmées et que les habitants avaient, à tort ou à raison, plusieurs analyses politiques de la situation bien ancrées allant de l’explication type France Afrique impliquant du donnant-donnant sur la Goutte d’or jusqu’à la relégation parfaitement cynique sur le quartier des problèmes que le reste des parisiens ne veulent pas voir ni vivre.
De plus les différents groupes communautaires ou non communautaires (les bandes) ont déjà engagés depuis longtemps, plus de dix ans, un rapport de force gagnant qui leur donné la croyance (fausse ?) d’être dans une zone de droit sur mesure pour leurs activités.
Nous avons pointé qu’un échec de la ZSP serait catastrophique pour le gouvernement actuel et à la hauteur des espoirs qu’elle aura pu susciter.
Dans ce texte nous nous étonnons que le PSR d’octobre 2011 à février 2012 ait pu donner des résultats salués par tout le monde mais qu’on ne retrouve pas aujourd’hui avec les débuts de cette ZSP. Nous nous interrogeons également sur l’absence d’actions de ramassage des cartons qui fait que les vendeuses retrouvent instantanément après le passage des policiers leurs étalages quasiment intacts.
Nous avons fait un état des lieus sur la progression du commerce communautaire sur tous les secteurs, remarquant que pour la plupart de ces commerces et bar l’occupation de la chaussée apparait comme un réquisit essentiel, contrairement à d’anciens commerces africains qui ne jouaient pas la carte du communautaire exclusif et qui pour cette raison ont du partir. Nous citons parmi d’autres l’exemple d’un statuaire africain.
A partir de ce constat nous avons ébauché une analyse du modèle économique communautaire dont la forme principielle est, selon nous, à l’instar des vendeuses à la sauvette, cette préemption de l’espace public par la communauté aux fins privées de cette communauté et à destination exclusive de cette communauté. Un communautaire exclusif contrairement à ce qui s’est vu une douzaine d’année plus tôt, un entre soi sur un espace considéré à soi.
Les commerces de proximité, ou pour le dire autrement les commerces ouverts, ayant presque totalement disparu sur certains secteurs nous demandons ce qu’il en est de la politique affichée 10 ou 12 ans plus tôt de rétablir une mixité commerciale en utilisant les pieds d’immeubles sociaux ainsi que celle de la mixité du logement social. Et nous interrogeons évidement sur l’arlésienne, le marché des 5 continents.
Cette croyance d’un espace public régi par un « droit » particulier, négociable dans le temps et concédant une emprise quasi naturelle sur la rue, devra être ramenée à ce qu’elle est véritablement, une simple croyance au regard des lois de la République et celles du vivre ensemble.
Nous avons évoqué la prostitution esclavagiste implantée à tous les coins de rues et pointé précisément que son caractère franchement esclavagiste pourrait être une piste de réflexion pour aboutir à une solution consensuelle.
Nous avons rappelé que les bandes sont toujours sur l’ensemble de la rue Léon, le square Léon, et au delà pour faire leurs trafics de drogue (EGO n’a toujours pas été déménagé) en intimidant les gens.
Nous avons souligné sur tous ces sujets la nécessité que la Préfecture et la Municipalité travaillent en synergie, ce qui ne devrait plus être un problème.
Des réponses le 25 septembre.
Le Collectif Château rouge Goutte d’or