Nous avons remis en main propre cette lettre à monsieur Delanoë lors de sa visite rue Duhesme ainsi que des copies à madame Hidalgo et monsieur Caresche qui l'accompagnaient. Elle était signée au nom de deux Collectifs : Château rouge Goutte d'or et Château Bouge.
Un mois a passé. Sans réponse de leur part, nous la rendons publique et la soumettons à la réflexion de chacun pour faire débat et plus si possible...
Monsieur Bertrand Delanoë
Maire de Paris
Hôtel de Ville
Place de l’Hôtel de ville
Paris 75004
Monsieur le Maire
La ZSP goutte d’or se met en place progressivement. Les habitants en attendent évidemment beaucoup.
Cependant nous pensons que sa réussite serait amplement facilitée, et assurée à terme, si la Mairie de Paris prenait à bras le corps le problème posé par le commerce communautaire qui s’étend de plus en plus – et même au-delà de la frontière symbolique du boulevard Barbès – au détriment des quelques commerces de proximité qui restaient encore debout. Le quartier s’oriente plus vers le ghetto commercial que vers la diversité.
Nous connaissons et apprécions les initiatives municipales d’implantation de commerces diversifié et de proximité sur les pieds d’immeuble du parc social. Mais nous constatons que ce type d’installation, bienvenue, a ses limites qui sont celles du nombre de locaux disponibles - souvent concentrés sur un même endroit alors que d’autres endroits en sont dépourvus.
La sacro sainte liberté du commerce (sans la main visible de la puissance publique) que nous opposait Monsieur Caresche n’est plus opérante – l’a-t-elle jamais été. Elle conduit très clairement, dans le cas de quartiers comme le nôtre, à une spécialisation des activités commerciales pour ne pas dire à des ghettos dont il devient difficile de se défaire.
Les difficultés rencontrées dans le cadre de cette zone de sécurité prioritaire et l’importance des moyens qui ont du être mis en œuvre, sans aujourd’hui de garantie de résultats probants, sont l’illustration de ce que nous avançons.
Nous pensons donc qu’en parallèle avec la mise en place de cette ZSP, la Mairie devrait mettre en route une politique ambitieuse en direction de bailleurs du privé permettant de rendre crédible cette diversification commerciale et assurer l’avenir du développement de ce quartier.
Pour avoir rencontré des bailleurs du quartier nous savons que certains d’entre eux louent leurs locaux, faute de mieux, à des commerçants exerçant la même mono-activité qui s’est étendue sur tout le quartier, et ceci souvent au risque de se retrouver avec des impayés. Même si ces bailleurs peuvent se désoler de l’évolution du quartier, leur choix reste captif de l’environnement commercial qui s’est progressivement imposé (d’autres bailleurs n’ont pas les mêmes états d’âme et profitent largement de la situation)
C’est à cette catégorie de bailleurs privés que nous pensons pour une action volontaire et méthodique de la municipalité. Leur proposer une garantie des loyers, un appui en cas d’impayés voire une aide au loyer en échange de leur acceptation des candidats qui leur seraient présentés. La SEMAEST dispose déjà d’un fichier des candidats qui n’ont pas été retenus dans l’attribution des locaux du parc social et il est sans doute possible de faire appelle à d’autres sources comme les écoles professionnelles ou les chambres de commerce.
Tout ceci nécessitera un plan d’action et de communication bien construit en direction des acteurs potentiels et dépendra de la volonté politique de la puissance publique municipale sachant contribuer et s’accorder avec la puissance publique étatique déjà engagée sur le quartier.
Nous avons abordé ce sujet avec madame Afaf Gabelotaud, le 30 novembre 2012, et nous voudrions pouvoir compter sur votre appui pour sortir ce quartier de l’ornière dans laquelle il s’est enfoncé depuis trop longtemps.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire de Paris, l’expression de notre haute considération.
[i]
Un mois a passé. Sans réponse de leur part, nous la rendons publique et la soumettons à la réflexion de chacun pour faire débat et plus si possible...
Monsieur Bertrand Delanoë
Maire de Paris
Hôtel de Ville
Place de l’Hôtel de ville
Paris 75004
Monsieur le Maire
La ZSP goutte d’or se met en place progressivement. Les habitants en attendent évidemment beaucoup.
Cependant nous pensons que sa réussite serait amplement facilitée, et assurée à terme, si la Mairie de Paris prenait à bras le corps le problème posé par le commerce communautaire qui s’étend de plus en plus – et même au-delà de la frontière symbolique du boulevard Barbès – au détriment des quelques commerces de proximité qui restaient encore debout. Le quartier s’oriente plus vers le ghetto commercial que vers la diversité.
Nous connaissons et apprécions les initiatives municipales d’implantation de commerces diversifié et de proximité sur les pieds d’immeuble du parc social. Mais nous constatons que ce type d’installation, bienvenue, a ses limites qui sont celles du nombre de locaux disponibles - souvent concentrés sur un même endroit alors que d’autres endroits en sont dépourvus.
La sacro sainte liberté du commerce (sans la main visible de la puissance publique) que nous opposait Monsieur Caresche n’est plus opérante – l’a-t-elle jamais été. Elle conduit très clairement, dans le cas de quartiers comme le nôtre, à une spécialisation des activités commerciales pour ne pas dire à des ghettos dont il devient difficile de se défaire.
Les difficultés rencontrées dans le cadre de cette zone de sécurité prioritaire et l’importance des moyens qui ont du être mis en œuvre, sans aujourd’hui de garantie de résultats probants, sont l’illustration de ce que nous avançons.
Nous pensons donc qu’en parallèle avec la mise en place de cette ZSP, la Mairie devrait mettre en route une politique ambitieuse en direction de bailleurs du privé permettant de rendre crédible cette diversification commerciale et assurer l’avenir du développement de ce quartier.
Pour avoir rencontré des bailleurs du quartier nous savons que certains d’entre eux louent leurs locaux, faute de mieux, à des commerçants exerçant la même mono-activité qui s’est étendue sur tout le quartier, et ceci souvent au risque de se retrouver avec des impayés. Même si ces bailleurs peuvent se désoler de l’évolution du quartier, leur choix reste captif de l’environnement commercial qui s’est progressivement imposé (d’autres bailleurs n’ont pas les mêmes états d’âme et profitent largement de la situation)
C’est à cette catégorie de bailleurs privés que nous pensons pour une action volontaire et méthodique de la municipalité. Leur proposer une garantie des loyers, un appui en cas d’impayés voire une aide au loyer en échange de leur acceptation des candidats qui leur seraient présentés. La SEMAEST dispose déjà d’un fichier des candidats qui n’ont pas été retenus dans l’attribution des locaux du parc social et il est sans doute possible de faire appelle à d’autres sources comme les écoles professionnelles ou les chambres de commerce.
Tout ceci nécessitera un plan d’action et de communication bien construit en direction des acteurs potentiels et dépendra de la volonté politique de la puissance publique municipale sachant contribuer et s’accorder avec la puissance publique étatique déjà engagée sur le quartier.
Nous avons abordé ce sujet avec madame Afaf Gabelotaud, le 30 novembre 2012, et nous voudrions pouvoir compter sur votre appui pour sortir ce quartier de l’ornière dans laquelle il s’est enfoncé depuis trop longtemps.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire de Paris, l’expression de notre haute considération.
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