Quel discours employer

Bonsoir,
Je suis les pérégrinations de ce forum depuis quelques jours et ce soir j'ai voulu apporter mon écot à la "lutte".
Sur mon chemin rue de Suez j'ai donc indiqué à un pisseur "qu'il ne faut pas faire ça ici monsieur".
S'est-il excusé, gêné de montrer ainsi son appareil au public et conscient qu'il gêne ?
Evidemment non, il m'a répondu de façon très agressive en me demandant quel était mon problème. Pris par surprise j'ai moi-même haussé le ton, indiquant qu'il était en tort et qu'il n'avait rien à dire. Heureusement qu'il était toujours occupé pendant que je continuais mon chemin sinon je me serais retrouvé en fâcheuse posture.

Donc je vous pose la question : quel discours tenir pour qu'il y ait une discussion saine et que le pisseur ne se sente pas agressé ?

Peut-être acheter moi aussi une bière et mine de rien me joindre à un groupe pour aborder le sujet ?

Et au départ (question que j'essaierais de placer une prochaine fois) pourquoi ne vont-ils pas simplement uriner dans les toilettes de l'endroit où ils ont acheté leurs bières ?

Le seul début de solution concernant la rue de Suez est de suggérer que les camions qui stationnent de façon continue se garent ailleurs.

Je pense que le discours permanent avec les mec laisse des traces quand même.
Rue de Suez il y en a moins de pisseurs, et je peux que vous encourager de vous exprimer à chaque fois quand vous voyez quelqu'un uriner en publique.

Pour votre question concernant les toilettes dans les boutiques. Il y en a !!! Quelques'uns les proposent même à leurs clients, mais c'est les derniers qui semblent preferer de uriner derriere une voiture.

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Il y a toujours autant d'urineurs côté impair de la rue de Suez et il y en aura toujours tant que des camions seront garés en permanence.

C'est vrai - les camions sont une invitation !
Ce que je voulais dire est que mine de rien c'est important de garder le contact direct avec les gens, et je trouvé donc l'initiative de "le châtelain" bien!
Mais ça n'empêche pas de suivre d'autres mesures.

Pour mener des actions variées contre les pisseurs, je peux affirmer que ne rien faire est la pire des choses.

Leur faire remarquer que ce qu'ils font est nul est une bonne idée. Je n'ai eu que très rarement des réactions agressives. La plupart du temps, le pisseur s'excuse et dit qu'il ne recommencera plus (le plus souvent jusqu'au lendemain). Parfois, il hausse un peu le ton. Mais les gens qui pissent ne sont pas des "méchants", ils ne sont généralement pas enclins à se battre, et ça ne dépasse pas le niveau de la joute verbale.

Sans aller jusqu'à acheter une bière, parler aux personnes qui boivent devant votre immeuble, en leur demandant de ne pas parler trop fort et de ne pas pisser, est un bon principe. Certains sont sensibilisés, les autres ont au moins mauvaise conscience. Là encore, je pense que c'est préférable de discuter avec les personnes proches de votre lieu d'habitation, ça donne une justification plus forte (je leur demande souvent de me donner leur adresse pour que je vienne avec mes amis pisser devant chez eux). Après il n'y a pas de discours type, mais il faut se souvenir que ce sont juste des gens qui viennent boire une bière ou deux avec des amis avant de rentrer, et non de dangereux délinquants. On peut donc leur parler. Mais ça prend du temps.


Autre action, les ballons d'eau. Nous avons divisé par 10 le nombre de pisseurs dans l'est de la rue de Suez. Et nous ne sommes que deux à tirer, habitants du côté pair, donc pas dans la meilleure position pour atteindre ceux qui sont derrière les camions.

Il faudrait que des habitants du côté impair s'y mettent. Et aussi des habitants de l'ouest de la rue. Car les habitués se sont rendu compte que c'était plus risqué de notre côté et prennent maintenant l'habitude d'aller faire leurs besoins plus loin, hors de portée de nos ballons. Ce serait bien que certains habitants de Panama s'y mettent aussi.

Pour revenir aux jets de ballons, je ne me cache pas, et je descends si la victime se montre colérique. Là encore, une fois face à face, le ton redescend, et je suis souvent appuyé par les collègues du pisseur.

Le jet de ballon d'eau doit être fait avec attention, pour éviter de toucher des passants. cela rend l'opération délicate en début de soirée, quand il y a foule. J'ai souvent préféré ne pas tirer plutôt que de risquer de toucher un passant.


Certaines boutiques, après de longues discussions, ont accepté d'ouvrir leurs toilettes à leurs clients. C'est le cas de la boutique du 4 rue de Suez. D'autres boutiques sont moins compréhensives, soit parce qu'elles ne tiennent pas à assumer le résultat de leur commerce, soit parce qu'elles n'ont pas de toilettes.

Là encore, la discussion avec les habitants de l'immeuble, et la pression du syndic peuvent aider à faire bouger les choses.


Pour ce qui est des camions, nous tentons d'obtenir leur suppression du quartier, sauf livraison ponctuelle. Mais ce n'est pas simple légalement. Il faut aussi savoir que la majorité des pisseurs n'ont pas de problème à utiliser une voiture ou un mur. Mais ils sont alors plus faciles à viser.


Plus nous serons nombreux à agir (du dialogue d'abord, et un peu d'arrosage pour appuyer le discours), plus il y a des chances que la mentalité évolue.

Les camions sont installés en permanence dans la rue de Suez. paient ils pour cela? comment cela se passe t'il?

C'est une des questions que nous poserons à la mairie. Mais j'imagine qu'ils ont une carte de résident. Nous souhaitons limiter le stationnement des camions pour des durées courtes, réservées aux livraisons.

C'est un des chantiers, nous allons essayer d'avancer cet hiver sur ce sujet.

Bon courage à vous et merci pour votre action au service des citoyens

J'habite rue Doudeauville (niveau Poissonnière) et c'est régulièrement, non que dis-je c'est quotidiennement que je croise des monsieurs urinant. En générale, je dis à voix haute (avec beaucoup de moquerie dans le ton) "ah il est dégueulasse whou le crade beurk), peut-être parce que je suis une femme, ces hommes ont souvent honte et remballent très vite leur materiel.

Quant je vois qlq'un jeter un papier (ou autre) en générale je dis à la personne qu'elle a perdu qlq chose par terre, un "ah non mais j'ai fait exprès" en retour, à cela je réponds avec le sourir : "ah mais pourquoi vous le mettez pas dans une poubelle alors?"

Je sais que cela ne les empêchera pas de recommencer, et aux autres de continuer!

Je ne suis pas pour la repression, beaucoup de ces pisseurs et jeteurs ne sont pas méchants, c'est juste qu'ils ne savent pas!

Une équipe de médiateur dans les rues serait une bonne et belle solution, des agents de la mairie qui sans uniforme vont directement expliquer calmement aussi bien à ceux pris sur le fait et même à d'autres :
-Qu'on n'urine pas dans la rue.
-Qu'on ne jéte pas de déchets par terre, mais dans la poubelle.
etc...

Bere a écrit: beaucoup de ces pisseurs et jeteurs ne sont pas méchants, c'est juste qu'ils ne savent pas!

Comment ne pourraient-ils pas savoir?

Ils s'en foutent, et c'est tout.

je vois que davidice est bien plus lucide et moins naif que berre
en effet, ils savent très bien que ça ne se fait pas et que c'est interdit mais il s'en foutent tout simplement et n'hésitent pas à vous le dire clairement si vous avez le malheur de les sermoner!... ce quartier leur appartient et ils le font savoir c'est ca la REALITE ouvrez donc les yeux !

davidice07 a écrit:

Bere a écrit: beaucoup de ces pisseurs et jeteurs ne sont pas méchants, c'est juste qu'ils ne savent pas!

Comment ne pourraient-ils pas savoir?

Ils s'en foutent, et c'est tout.

je ne crois pas être naïve, beaucoup de ces personnes sont des primo arrivant, peut-être que là d'où ils viennent les choses sont différentes, les "problèmes " se gèrent différemment.
Si personne n'accueil correctement ces hommes et ces femmes en leur explicant qu'ici il y a d'autres régles et qu'il faut les appliquer, comment peuvent-ils savoir!
Je suis pour la mise en place d'une médiation adaptée au quartier.

c'est marrant, parce qu'ils sont vraiment bien pris en charge en ce qui concerne leur droits, avantages et aides. Là, on voit une vraie entraide et solidarité. Dommage qu'on ne les check pas en même temps sur les devoirs et les us et coutumes.